Afin de comprendre les soins et appréhender avec plus de sérénité ou bien tout simplement pour apprendre, nous avons mis à votre disposition une série de conseils, n’hésitez pas à les consulter.
La première consultation de l’enfant est une étape cruciale dans l’apprentissage des soins dentaires.
Les perceptions de l’enfant sont bien différentes de celles de l’adulte. Au cours des premières visites, nous développerons l’imaginaire de l’enfant en lui soumettant le moins de stress possible ou d’images négatives.
Il est donc demandé aux parents de ne pas créer de peurs concernant les soins ou bien encore moins de partager leurs propres expériences.
Pour ce faire, dites à votre enfant que le dentiste lui expliquera le déroulement de la séance avant les soins. Ne lui donnez aucun terme qui pourrait l’effrayer. Évitez de lui parler de « piqûre », « douleur », « anesthésie ».
Si votre enfant vous pose des questions, rassurez-le en lui disant que le dentiste va simplement regarder ses dents et s’il a une question il ne faut pas hésiter à interroger directement le dentiste.
Afin d’obtenir une coopération accrue des enfants sans perdre leur attention, nous préférons que les parents d’enfants âgés de plus de 6 ans attendent leur enfant dans la salle d’attente. Pour permettre une implication correcte dans le suivi dentaire de l’enfant, un compte rendu sera fait en fin de séance avec les parents.
La première chose à savoir en cas de traumatisme, c’est de déterminer la structure où amener votre enfant.
En cas de perte de connaissance, maux de tête, vomissement, saignement important, de nez, d’oreille, plaies profondes, le premier geste reste la consultation des services d’urgences pour s’assurer qu’aucune structure vitale ne soit endommagée.
Pour les cas de fracture d’une dent, expulsion ou impactions d’une dent ou si vous constatez un saignement au collet (partie de la dent au bord de la gencive) d’une des dents de votre enfant faisant suite au choc, appelez votre dentiste qui en réponse à l’interrogatoire pourra décider de recevoir votre enfant en urgence.
En cas de fracture dentaire, essayez de retrouver le fragment cassé et de le garder si possible dans du sérum physiologique jusqu’au rendez-vous.
En cas d’expulsion de l’une des dents, conservez bien la dent dans du sérum physiologique, sinon, dans de l’eau ou bien dans la bouche de votre enfant. Évitez de la saisir par la racine lorsque vous la ramassez pour ne pas endommager les structures et donner le plus de chances possible à la réimplantation de la dent. Attention, une consultation dans les deux heures suivant l’expulsion est cruciale.
Le cas le plus fréquent et le plus favorable est la luxation dentaire. En effet, les tissus de soutien de la dent sont particulièrement élastiques chez l’enfant. La dent peut ou non s’être mobilisée dans son alvéole lors du choc. Les conséquences sont bien sûr en lien avec la quantité de déplacement et le risque est l’impaction de la dent temporaire contre le germe de la dent définitive sous-jacente. Une série d’examens radiologiques à plusieurs semaines d’intervalles ? permettront de se rendre compte ou non de l’évolution favorable d’un tel incident. Il est également demandé aux parents de noter le changement de la teinte de la dent concernée.
Après un traumatisme dentaire chez l’enfant, la dent risque de voir sa couleur se modifier :
– Rose, la dent a subi une hémorragie qui est bien souvent réversible. Un contrôle de la vitalité de la dent est à envisager.
– Jaune, comme un hématome au niveau de la peau, le sang accumulé dans la cavité pulpaire au sein de la dent va se dégrader. Ici également, un examen régulier sera réalisé pour tester la vitalité de la dent. En moyenne dans 8 cas sur 10, tout rentre naturellement dans l’ordre.
– Teinte grise dans les 2-3 semaines, le sang contenu dans la dent lors de l’hémorragie tend à se dégrader. Dans 7 cas sur 10, la vascularisation normale de la dent permet un « autonettoyage » de la pulpe et la dent conserve sa vitalité.
– Teinte grise dans les 6 mois, le taux de nécrose pulpaire est de l’ordre de deux sur trois, la décision de dévitaliser la dent ou de l’extraire devra être prise par le dentiste.
Chez l’adulte comme pour l’enfant, le brossage est primordial. Les dents des enfants sont soumises à rudes épreuves, moins minéralisées, apport de boissons sucrées tel que le lait, les goûters… Quelques règles sont à respecter pour que l’enfant conserve ses dents saines le plus longtemps possible :
– Éviter que le nourrisson ne s’endorme avec un biberon de lait ou liquide, à part de l’eau sans sucre.
– S’abstenir de remplir le biberon de jus ou de toute autre boisson sucrée, car le bébé qui tète longtemps sur son biberon crée un contact prolongé avec les dents.
– Nettoyer les gencives du bébé avant de se coucher avec une compresse humide même s’il n’a pas de dent.
– Éviter de tremper une sucette dans du miel, du sirop, de la confiture ou tout autre produit sucré.
– Il faut débuter par réduire l’utilisation du biberon vers l’âge de 12 mois et l’enfant devrait commencer à boire au gobelet. Vers 15 mois, lorsque la coordination de l’enfant devient assez bonne, le biberon ne devrait plus être utilisé.
– L’allaitement maternel est le meilleur moyen pour prévenir la carie et pour favoriser le développement des maxillaires (mâchoires du haut et du bas).
– Si l’enfant prend des médicaments ou des sirops sucrés, il faut lui brosser les dents après chaque prise.
– Dès l’apparition des dents, apprenez à votre enfant le nettoyage de sa bouche. Dès l’éruption des premières dents, utilisez une compresse, lors du bain par exemple, pour nettoyer délicatement ses premières dents des restes de lait. Par la suite, vers 2-3 ans, apprenez à votre enfant à utiliser une brosse à dents. Montrez-lui d’abord à sec puis vers l’âge de 4 ans en mettant l’équivalent d’un petit pois de dentifrice sur sa brosse à dents.
– Jusqu’à l’âge de 4 ans, les parents feront eux même le brossage des dents deux fois par jour. De 4 à 6 ans, l’enfant est assez grand pour se brosser les dents tout seul, les parents pourront parfaire le nettoyage le soir par exemple. Ensuite, responsabilisez votre enfant, le brossage des dents comme le bain, c’est pour son bien.
– La durée d’un brossage chez l’enfant est de 2 minutes, il faudra frotter de la gencive vers le haut de la dent en suivant un mouvement vertical. Il faudra brosser aussi bien devant que derrière les dents et ne pas oublier le dessus de la dent c’est à dire la surface masticatrice de la dent.
– Amener l’enfant chez un dentiste vers l’âge de 2-3 ans, ou avant si quelque chose semble anormal.
Les changements hormonaux intervenant lors de la grossesse rendent les dents et la gencive plus sensibles, en lien avec la formation d’une gingivite du fait de la présence de plaque dentaire. Pas de panique, un brossage doux, efficace et régulier vous permettra de limiter les signes de la gingivite.
Les soins dentaires sont tout à fait possibles chez la femme enceinte. La période à privilégier est le second trimestre pendant lequel tous les soins sont réalisables et autorise des soins dans de bonnes conditions.
Les anesthésies dentaires sont réalisables pendant la grossesse.
Les radiographies dentaires sont elles aussi possibles pendant la grossesse du fait du faible rayonnement émis par les machines récentes et l’utilisation de capteurs numériques. Malgré tout et dans un principe de précaution, votre dentiste pourra décider, avec votre accord, de n’envisager que les soins strictement nécessaires.
En conséquence, il peut être utile de réaliser un contrôle radiologique complet après l’accouchement, en cas de doute sur une pathologie dentaire.
L’examen dentaire consiste à vérifier l’état des dents et des structures buccales par le dentiste et assurer leur bonne santé.
Une consultation annuelle est essentielle pour conserver ses dents saines pour la vie.
Le dentiste peut détecter les problèmes suivants :
– La détérioration des obturations (plombages), des couronnes et bridges, et d’autres restaurations.
– Les lésions entre les dents, sous la gencive, sur la racine exposée par la gencive déchaussée, et les caries sous les obturations.
– Les dénudations (poches parodontales) causées par une atteinte de la gencive.
– Les fêlures et les fractures des dents.
– Les dents de sagesse incluses (qui n’ont pas fait leur éruption).
– Les premiers signes d’une maladie de gencive (gingivite ou parodontite).
– Les premiers symptômes de modification de la muqueuse buccale associés à des comportements à risque, tels que le tabac.
– Les manifestations d’autres problèmes pouvant nuire à la santé en général.
Lors d’une visite initiale chez le dentiste, il est possible de réaliser des radiographies pour aider à compléter l’examen. Il peut s’agir de plusieurs clichés des régions où il y a des dents ou bien d’une radiographie panoramique montrant les dents et les différentes structures des mâchoires.
Les radiographies en cabinet dentaire sont tout à fait sûres, parce que de très petites quantités de radiation sont utilisées grâce notamment à l’usage de systèmes numérisés.
Votre bouche nécessite toute l’attention possible de la part de votre dentiste, mais également de la vôtre. La première ligne de défense de l’attaque des caries, c’est vous ainsi que votre brosse à dents !
« Une bouche saine pour un sourire qui respire la santé »
Le Brossage
Pourquoi :
Les bactéries sont partout sur notre corps et même à l’intérieur. Il s’agit d’une symbiose ou chacun y trouve son intérêt.
Dans le cas de la bouche, les bactéries vont permettre de prédigérer les aliments que nous ingérons chaque jour.
Mais attention, pour que tout se passe bien, chacun doit rester à sa place, nous avons besoin des bactéries. Il est donc inutile de faire des bains de bouche antiseptiques répétés qui nuiront à votre cavité buccale. Il est par contre indispensable de se brosser les dents quotidiennement pour limiter la prolifération des bactéries qui pourraient engendrer des pathologies dentaires type caries ou parodontites.
Quand :
Essentiellement, le brossage doit être effectué après chaque repas pour éliminer les résidus alimentaires qui s’accumulent sur les dents. C’est le substrat qui permet aux bactéries de se développer. C’est là que commence la source de votre pathologie dentaire, c’est donc à ce stade qu’il faut agir.
On admet aujourd’hui que le nombre de brossages peut être réduit à deux brossages par jour minimum, un le matin et l’autre le soir.
La durée de brossage est de 3 minutes pour être efficace avec une brosse à dents manuelle et de 2 minutes avec une brosse à dents électrique.
Le soir, vous devez utiliser les éléments complémentaires au brossage qui vous ont été personnellement prescrits par votre dentiste : fil dentaire, brossettes, bain de bouche.
Comment :
Un brossage rigoureux vous donnera le maximum de satisfaction, rien ne sert d’aller vite, il faut prendre le temps de nettoyer dans tous les endroits.
Tout d’abord, la brosse à dents, qu’elle soit manuelle ou électrique, se passe dans le sens vertical exclusivement de la gencive vers la partie libre de la dent.
Communément, on dit que l’on brosse du rouge vers le blanc.
L’avantage de cette méthode est de faire passer les poils de la brosse le long de la dent pour chasser les résidus alimentaires et démarrer le brossage des espaces interdentaires qui ne sont accessibles qu’avec ce type de brossage
La brosse à dents est tenue à 45° par rapport à la surface de la dent et réalise un mouvement de balayage vers la partie libre de la dent.
Ce mouvement sera réalisé 5 fois sur la même dent avant de passer à la suivante
Afin de n’oublier aucune dent, il est très important de toujours pratiquer le brossage dans le même sens, par exemple commencer par les dents du haut et brosser des dents de la droite vers la gauche de l’arcade puis faire l’intérieur de l’arcade du haut de manière identique. Ensuite, réalisez cette opération en bas. Vous pourrez enfin finir votre brossage par le nettoyage de la surface de mastication de la dent.
Quel matériel ?
Le brossage s’effectuera avec une brosse à dents souple, avec des poils droits pour être le plus efficace.
Pour ce qui est du dentifrice, choisissez le dentifrice qui vous convient. Le dentifrice est seulement un vecteur de fluor et n’est là que pour favoriser le brossage. Mais le plus important reste le brossage lui-même, pas le dentifrice. Évitez les dentifrices blancheurs contenant des agents abrasifs qui, sur le long terme, peuvent nuire à vos dents.
Quelle quantité de fluor choisir ?
Pour un adulte, préférez un dentifrice contenant en moyenne 1500 ppm de fluor qui est la quantité de fluor recommandée pour une bonne protection de vos dents
Pour les enfants, cette quantité doit être adaptée en fonction de l’âge (AFSSAPS 2008) :
De 6 mois à 3 ans, l’enfant ne sait pas encore cracher, il ne faut donc pas lui donner un dentifrice adulte. On peut soit lui brosser les dents sans dentifrice ou bien en utilisant un dentifrice contenant moins de 500 ppm de fluor au moins une fois par jour. Le brossage sera réalisé par un adulte.
De 3 à 6 ans : l’enfant commence à acquérir une certaine autonomie. Le brossage sera réalisé ou assisté par un adulte deux fois par jour avec un dentifrice fluoré à 500 ppm. Si l’enfant sait recracher et que le brossage est supervisé, un dentifrice fluoré à 1000 ppm peut être utilisé.
À partir de 6 ans, la mise en place des dents définitives impose un brossage 3 fois par jour, après chaque repas, à l’aide d’un dentifrice fluoré entre 1000 et 1500 ppm de fluor.
Votre dentiste pourra, lors de certaines pathologies, vous conseiller l’utilisation d’un dentifrice particulier associé ou non à un bain de bouche. Référez-vous bien à sa prescription pour l’usage du bain de bouche.
L’utilisation d’éléments complémentaires au brossage peut dans certains cas être indiquée.
Le fil dentaire doit être passé entre chaque dent tous les soirs pour éliminer la plaque dentaire qui s’accumule entre vos dents. La plaque dentaire peut être responsable de caries interdentaires ou bien peut aggraver une parodontite existante. Le fil dentaire se passe en le faisant coulisser le long de l’espace interdentaire par un mouvement de va-et-vient en tenant le fil bien tendu entre ses doigts.
Les brossettes sont un allié de votre santé gingivale dans le cas de « déchaussement » de vos dents. Elles permettront le nettoyage efficace des espaces interdentaires inaccessibles à la brosse à dents. Il faudra toujours choisir la brossette la plus grosse qui pénètre dans l’espace à nettoyer.
La brossette est insérée en rotation dans l’espace pour qu’elle trouve facilement son chemin. Une fois qu’elle est passée de part en part, effectuez un mouvement de va-et-vient contre la surface de la racine à nettoyer pour enlever la plaque dentaire collée à votre dent.
Enfin, retirez la brossette, rincez-là sous l’eau puis dans du bain de bouche si votre dentiste vous l’a conseillé.
Les brossettes seront utilisées de préférence le soir pour déloger la plaque dentaire avant le brossage.
L’utilisation de révélateur de plaque peut s’avérer utile si vous n’arrivez pas à bien voir ou comprendre où la plaque dentaire s’accumule. Il s’agit d’un colorant rouge ou bleu que l’on dépose sur la pointe de la langue avant de la passer sur toutes les surfaces dentaires ce qui aura pour effet de marquer sélectivement l’accumulation de plaque bactérienne. Il ne restera par la suite qu’à brosser vos dents en prenant soin d’éliminer la totalité de la plaque dentaire visible grâce au colorant.
La carie est une attaque acide des tissus formant la dent (émail et dentine) en présence de bactéries et de sucres présents notamment dans l’alimentation.
Lors des premiers stades, la carie va créer une cavité au sein de l’émail pouvant provoquer des sensibilités au froid ou sucré, ou parfois, rien du tout.
En progressant, la carie va atteindre les tissus profonds de la dent et en particulier le nerf dentaire. À ce stade, le nerf dentaire (ou pulpe) va être agressé et provoquer des douleurs très importantes causées par le froid par exemple ou encore spontanées, qui ne cessent pas lors de la prise d’antalgique classique.
Tout au début de la maladie carieuse, la carie peut être stoppée et le tissu dentaire endommagé sera remplacé par un matériau substitutif tel qu’un composite. En cas d’attaque plus sérieuse, il peut être justifié de réaliser une reconstitution plus importante qui permettra de combler une surface plus considérable de dent et de reproduire la forme et la fonction de la dent.
En cas d’atteinte pulpaire de la dent, la dévitalisation sera bien souvent nécessaire. À ce stade, la quantité de dents délabrée étant plus importante, il peut être justifié de couronner la dent afin de la conserver le plus longtemps possible.
Les traitements dépendent donc essentiellement de l’envergure de l’atteinte.
Dans les dommages de faible importance, nous pourrons simplement nettoyer la dent et mettre en place une résine composite couleur dent.
Dans les atteintes majeures et lorsqu’un traitement de racine a été réalisé, la confection d’une couronne (ou coiffe) s’avère nécessaire.
Dans les situations intermédiaires (où plus du tiers du volume total de la dent est touché, mais où il nous reste des parois solides), la dent sera nettoyée, une empreinte sera réalisée, et le prothésiste confectionnera une pièce sur mesure ajustée au défaut et permettant adaptation et longévité. Cette pièce porte le nom d’inlay.
Cependant, comme nous venons de voir, aujourd’hui nous savons soigner les atteintes dentaires liées à la carie, mais il est fondamental de comprendre les causes de formation de la carie, afin de prévenir la récidive.
Les moyens de prévention de la carie dentaire sont le brossage quotidien au moins deux fois par jour (matin et soir) pendant au minimum 2 minutes, le passage du fil dentaire tous les soirs ainsi qu’un apport en boissons sucrées ou acide limité. Un dentifrice et un bain de bouche fluorés peuvent vous être recommandés. Une consultation chez le dentiste est nécessaire tous les ans pour dépister les stades débutants de caries ou bien pour des conseils personnalisés.
Contrairement à la carie, les douleurs de sensibilités dentaires ne sont pas localisées sur une seule dent, mais sur un groupe de dents voire la bouche entière. Il est possible de ressentir des sensibilités lors du contact des dents avec une boisson froide, chaude ou même lors du brossage des dents.
Un léger déchaussement des dents ainsi que la mise à nu d’une petite zone au collet des dents qui n’est pas protégée par de l’émail est retrouvé en cas de sensibilités. Cette zone contient des petits canaux directement en contact avec la pulpe dentaire. L’excès d’information véhiculé par ces canalicules est à l’origine de la sensibilité.
Les causes fréquemment rencontrées dans ce type de pathologie sont un brossage souvent trop énergique horizontal et même parfois avec une brosse à dents trop dure. Il est important de se souvenir que le brossage dentaire doit être vertical pour être le plus efficace et le moins traumatique possible. Le brossage dentaire s’effectue toujours en balayant la dent de la gencive vers la partie libre de la dent avec une brosse à dents souple.
Il est également nécessaire de rappeler que l’absorption fréquente de boissons acides (vin, jus de fruits à base d’agrumes, boissons énergétiques, sodas même light) exacerbe le phénomène en augmentant la déminéralisation.
L’utilisation de dentifrices pour dents sensibles peut permettre de diminuer la sensibilité. Parfois, l’application d’un vernis par le dentiste est nécessaire.
N’hésitez pas à demander conseil à votre dentiste.
Les dents mal alignées ont des conséquences esthétiques, mais également fonctionnelles.
Quand les dents se chevauchent, l’hygiène s’avère complexe et peut être à l’origine de caries, de gingivite ou bien de déchaussement. De plus lors de malposition dentaire la mastication peut être difficile et provoquer des douleurs articulaires.
Le traitement orthodontique permet de réaligner les dents pour retrouver une fonction et une hygiène compatible avec la santé bucco-dentaire.
Le traitement est généralement entrepris entre l’enfance et l’adolescence, c’est-à-dire lors de la croissance ce qui autorise de l’exploiter pour limiter les déplacements dentaires.
Il est malgré tout possible de réaliser un traitement orthodontique à l’âge adulte avec parfois certains compromis.
Afin d’évaluer les chances, une consultation avec un orthodontiste est obligatoire. N’hésitez pas à en parler avec votre dentiste.
La parodontite est une maladie qui s’attaque aux tissus de soutien de la dent, à savoir l’os et la gencive.
Aux premiers stades, il est possible de voir ce qu’on appelle une gingivite. La gencive va devenir rouge, gonflée et saigne au moindre contact. La gingivite est réversible et est due à la plaque dentaire qui se dépose sur les dents au bord de la gencive. Pour l’éliminer, rien n’est plus simple, un brossage rigoureux et le passage du fil dentaire permettront de voir la gencive cicatriser totalement. Un détartrage annuel ou bisannuel est également nécessaire pour supprimer la plaque dentaire qui se sera minéralisée sous forme de tartre (coloration jaunâtre qui s’accumule sur les dents au bord de la gencive et qui ne part pas au brossage).
Parfois, si la gingivite n’est pas traitée, elle peut évoluer par la perte irréversible de l’attache de la gencive avec la dent ce qui aura pour conséquence de voir la gencive se décoller des dents et les dents se déchausser progressivement. Ce phénomène est irrémédiable et s’appelle la parodontite.
Les symptômes les plus fréquents de la maladie parodontale sont :
– déchaussement des dents
– sensibilités
– goût de sang dans la bouche après le brossage ou le matin présence de sang sur l’oreiller
– bourrage alimentaire entre les dents
– mobilités
– mauvais goût dans la bouche, suppuration et même parfois apparition d’un petit abcès sur le bord de la gencive.
Tous ces symptômes doivent vous amener à consulter votre dentiste afin de diagnostiquer les causes de la maladie parodontale et les traitements à mettre en place.
Les parodontites sont majoritairement dues à la présence de tartre le long de la racine de vos dents. Le tartre est un dépôt évoluant de la couleur jaune à marron qui peut se situer au collet de vos dents et sur les racines de celles-ci.
Le dentiste discutera avec vous de la conduite à tenir à avoir pour éliminer ces dépôts de tartre et empêcher qu’ils ne se fixent à nouveau.
Pour aller plus loin dans la compréhension de la maladie parodontale, vous pouvez visiter le site de la Fédération Européenne de Parodontologie.
Le traitement des parodontites consiste en un nettoyage en profondeur de l’intégralité des surfaces dentaires.
Par une cartographie précise que l’on nomme bilan de sondage, il sera possible de contrôler tout au long de la cicatrisation, l’amélioration de l’état d’inflammation de la gencive.
L’assainissement des racines, également appelé surfaçage, permettra d’éliminer la contamination bactérienne qui se loge sous la gencive au niveau des racines sous forme de tartre.
Le surfaçage sera au long cours accompagné de séances de maintenance pouvant aider à pérenniser les résultats obtenus si les méthodes d’hygiènes adoptées par le patient ne le permettent pas totalement.
Lorsqu’une dent est fortement délabrée, elle doit être reconstituée pour être protégée et rétablir sa fonction :
– L’onlay va permettre de remplacer une partie importante de dent cassée telle qu’une cuspide par exemple sans jamais pouvoir dépasser le 1/3 de la dent. L’onlay est préparé au laboratoire de prothèse de manière à pouvoir être encastré dans la zone manquante de la dent. Il sera ensuite ajusté et collé au cabinet dentaire.
– La couronne, en cas de délabrement plus important, peut s’avérer nécessaire pour une reconstitution plus durable de la dent. Ce dispositif englobe la partie normalement visible de la dent pour la reproduire et la consolider.
En cas de dent absente, il existe de multiples solutions de substitution :
– Le bridge. Grâce à un appui sur les dents contiguës, le bridge va pouvoir remplacer une ou plusieurs dents manquantes bordées par des dents. La réalisation d’un bridge nécessite impérativement que les dents adjacentes soient délabrées et nécessitent d’être couronnées.
– L’implant est la meilleure solution à ce jour pour remplacer une ou plusieurs dents absentes. Il s’agit d’une racine artificielle en titane, totalement biocompatible, qui va servir de support pour une couronne, un bridge ou encore un appareil amovible. Selon le stade d’édentement, on pourra être amené à mettre en place un ou plusieurs implants pour satisfaire à la réalisation prothétique choisie.
– La prothèse amovible. En cas d’édentement conséquent ou de paramètres ne permettant pas la confection des prothèses précédentes, une prothèse amovible peut être réalisée. Il s’agit d’une prothèse en résine avec ou sans armature métallique remplaçant une ou la totalité des dents par appui sur la gencive et le palais.
Pour connaître le type de reconstitution qui vous est adapté et connaître les autres possibilités non détaillées ici, il vous appartient de consulter votre chirurgien-dentiste. À la suite d’une consultation et d’un examen approfondi, il sera en mesure de vous préciser les moyens thérapeutiques qui vous sont adaptés
Pour permettre toutes les fonctions de mobilisations des dents et des mâchoires, la mâchoire inférieure (la mandibule) est mobilisée par deux articulations : les articulations temporo-mandibulaires. Ces deux articulations fonctionnent en synergie et toute pathologie sur l’une aura des conséquences sur l’articulation controlatérale. De plus, ces deux articulations interagissent avec une troisième, l’articulation des dents entre elles. De fait, en cas d’instabilité du point de vue dentaire, quand des dents sont manquantes et que la mastication ne se fait pas de manière équilibrée, il est possible de retrouver des répercussions sur les articulations temporo-mandibulaires (ATM).
La douleur est l’un des principaux signes décrits en cas de pathologie articulaire et celui qui amène le plus souvent le patient à consulter son chirurgien-dentiste, mais il existe d’autres symptômes comme les bruits que l’articulation peut faire lors de la mastication ou encore la limitation de l’ouverture de la bouche.
Après un examen approfondi des dents, des muscles masticateurs, des articulations, le chirurgien-dentiste sera amené ou vous proposer une thérapeutique adaptée au cas pour diminuer ou résoudre la dysfonction rencontrée.
Les traitements sont de différents ordres en fonction de la pathologie causale : cela peut aller du traitement par des séances de kinésithérapie dans le but de coordonner à nouveau les muscles de la mastication, la mise en place de prothèses dentaires dans le cadre de malpositions dentaires ou encore de l’absence de certaines dents. Dans les cas de déséquilibres dentaires entraînant des désordres au niveau des ATM, il est possible d’intercaler entre les dents un dispositif en résine, appelé gouttière, qui en modifiant les rapports des dents entre elles, permet de retrouver une unité de fonctionnement des ATM.
Les gouttières sont utilisées essentiellement dans deux buts : éliminer la contrainte que peuvent avoir les dents sur les ATM ou bien soulager les dents soumises à l’hyperactivité des muscles de la mastication dans des phases de stress par exemple (Ekberg, 2003).
L’implant dentaire est une racine artificielle en titane permettant le remplacement d’une dent absente.
Il existe plusieurs possibilités de remplacement des dents grâce aux implants :
– Un implant « une dent » : dans le cas d’une dent absente, il est possible de remplacer la racine de la dent absente par un implant dentaire sur lequel sera fixé une couronne afin de reproduire l’aspect naturel d’une dent.
– Plusieurs implants soutenant un bridge : dans le cas de plusieurs dents contiguës absentes, il est possible d’envisager la mise en place d’un nombre d’implants inférieurs au nombre de dents absentes. Il sera alors possible de fixer un bridge afin de remplacer les dents absentes.
Lorsqu’il doit être envisagé de grandes reconstitutions, comme quand toutes les dents de la mâchoire supérieure sont absentes, un nombre réduit d’implants est mis en place ce qui permettra le soutien d’une prothèse amovible.
Afin de connaître la solution la plus adaptée à votre cas, une consultation dentaire s’avère nécessaire.